Le projet VITISAD 2 s’inscrit dans la continuité des actions entreprises dans VITISAD. Il permettra de proposer de nouvelles techniques agronomiques basées sur les connaissances acquises
L’objectif de VITISAD 2 est de promouvoir et d’encourager certaines pratiques viticoles et agronomiques qui permettent aux vignobles de la partie occidentale de la zone POCTEFA de s’adapter au changement climatique (CC), en proposant une agriculture respectueuse de l’environnement, principalement orientée vers la protection des sols, l’utilisation efficace de l’eau et la biodiversité du matériel végétal.
Pour ce faire, nous capitaliserons sur les résultats obtenus dans le précédent projet VITISAD de manière à ce que, sur la base des résultats et des conclusions obtenus dans ce projet, les solutions proposées puissent être optimisées. Il s’agira d’approfondir et d’élargir l’étude de certaines pratiques viticoles, en abordant de nouveaux champs d’action issus de l’analyse des résultats obtenus au niveau transfrontalier, en augmentant l’échelle d’action, de manière à pouvoir répondre à un plus grand nombre de viticulteurs et d’exploitations viticoles.
Evaluer l’acceptabilité et le niveau de transfert de nouvelles pratiques viti-vinicoles
Cette partie de la démarche s’inscrit résolument dans la mobilisation des acteurs parties-prenantes au dispositif, mais également de ceux qui en sont « destinataires » de façon connexe (volet territorial, volet politiques publiques et volet consommateurs).
Il s’agit d’appréhender les visions et les priorités en matière de développement, de la place de la vigne dans les projets de territoire et les stratégies autour de la ressource en eau.
Ce WP s’articule autour d’une large enquête en trois temps qui alterne entretiens qualitatifs de l’écosystème d’acteurs, focus groups mixtes et diffusion d’un questionnaire à destination des consommateurs.
Les résultats devront permettre « d’évaluer » la démarche globale VITISAD 2 dans son approche territorialisée, non pas dans sa dimension performative, mais davantage dans ce qu’elle permet pour l’ensemble de la chaîne des acteurs concernés par le renouvellement des pratiques viti-vinicoles, dans l’espace circonscrit par le dispositif.
Il s’agira de mobiliser l’ensemble des données disponibles et mises à disposition par les partenaires et les territoires concernés. Il ne sera pas question de réaliser un énième diagnostic, mais d’analyser les études existantes ou en cours, et les documents règlementaires ou prospectifs par le filtre de la viticulture dans le développement rural.
Nous viserons à :
capitaliser sur l’existant et le valoriser ;
favoriser une approche qualitative pour explorer les champs à travailler dans la démarche de mobilisation des élus, des partenaires et des acteurs socio-économiques du territoire ;
construire une AFOM qui mettra en exergue les points saillants pour chacun des territoires et pour l’ensemble de ces derniers.
Cette appropriation se construira sur la compréhension des dynamiques locales et sur les capacités des territoires à les initier, à les accompagner et à se positionner en catalyseurs…
Stratégies pour réguler l'état hydrique des vignes et promouvoir une utilisation efficiente de l'eau d'irrigation
- Stratégies sèches : Les stratégies sèches visent à mettre en place des pratiques viticoles permettant de maintenir un statut hydrique confortable sans apporter de l’eau. Plusieurs pratiques seront testées par les partenaires.
– Couverts végétaux sous le rang. Cette pratique a présente deux objectifs : réduire l’utilisation d’herbicides et maintenir un sol couvert pour limiter l’évaporation, l’érosion et améliorer la biodiversité du vignoble.
– Mulchs/paillage : un panel important de solutions sera testé. La relation entre la qualité du paillage, l’état hydrique du sol et l’état hydrique de la plante sera particulièrement étudiée.
-Ombrage. L’utilisation de filets d’ombrage permet d’éviter l’échaudage des baies, de diminuer la transpiration de la vigne, et améliorent son confort hydrique. Cette hypothèse sera vérifiée par le suivi approfondi d’essais d’ombrage débutés en 2021 dans VITISAD. - Optimisation des apports d’eau à la vigne : Il s’agit d’évaluer l’efficience de l’eau par des mesures sur le végétal et l’installation de sondes d’humidité au sol pour différents systèmes d’irrigation goutte à goutte (aérien, enterré) testés lors du premier programme et de mesurer l’intérêt de l’association de couverts (engrais verts, enherbement) sur 4 sites expérimentaux aux conditions pédoclimatiques différentes.
Matériel végétal adapté au changement climatique
Les performances d’une sélection de variétés (anciennes, oubliées, emblématiques), de clones et de porte-greffes sélectionnés sur la base des résultats obtenus dans Vitisad mais aussi dans le projet Valovitis (Interreg Poctefa 2014-2020) seront évaluéses en termes d’adaptation au changement climatique lors d’une étude physiologique approfondie. Le travail consistera à mesure leur statut hydrique et azoté et leur adaptation au stress sur plusieurs millésimes.
Deux parcelles conservatoire seront plantées, avec des variétés issues de la sélection du projet Vitisad en France (Béarn) et en Espagne (Navarre). Ces conservatoire permettront de préserver le patrimoine génétique de la vigne, mais pourront aussi servir de supports d’expérimentation pour l’inscription de variétés aux catalogues nationaux des variétés de vignes, ou bien à l’étude de variétés dans un autre contexte climatique que celui dont elle est originaire.
Acceptabilité et transfert de nouvelles pratiques
L’objectif de cette action est de sensibiliser les acteurs du territoire au sens large aux pratiques d’adaptation au changement climatique, des viticulteurs aux consommateurs, en passant par les pouvoirs publics et la société civile, et d’analyser les freins et leviers à leur adoption.
- Diagnostic territorial sur la place de la vigne dans les projets de développement du territoire
- Identification des obstacles et des leviers pour la mise en œuvre de nouvelles pratiques
- Acceptabilité sociale et sensorielle par les consommateurs des vins produits avec de nouvelles pratiques agronomiques
pour s’adapter au changement climatique - Transfert vers les acteurs de la filière